Un pH qui s’égare, trop bas ou trop haut, ruine le travail des désinfectants. Les algues en profitent, même si l’entretien paraît irréprochable. Garder une eau stable reste délicat : aucune valeur magique ne garantit que les micro-organismes indésirables disparaîtront du jour au lendemain.
Il existe des espèces d’algues capables de survivre à des paramètres de bassin que l’on qualifierait à tort d’hostiles. Les recommandations des fabricants sur la plage de pH idéale sont trop souvent survolées ou mal interprétées, alors qu’elles déterminent en grande partie le succès du traitement anti-algues.
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Pourquoi les algues envahissent-elles si facilement nos piscines ?
Au fil des saisons, les algues s’invitent dans le bassin sans crier gare. Leur apparition signe un déséquilibre subtil : qualité de l’eau, température, rayonnement solaire, circulation de l’eau, tout pèse dans la balance. Les baignades répétées, les poussières, les feuilles mortes et les polluants de l’air déposent sur la piscine un vrai banquet pour ces organismes indésirables.
Eau trouble, glissades sur les parois ou sur le fond : autant de signes révélateurs d’une invasion d’algues. Leur essor dépend d’un mélange précis : chaleur, lumière, stagnation de l’eau et désordre chimique. Dés que le pH se dérègle ou que le désinfectant manque à l’appel, bactéries, champignons et algues accélèrent leur croissance. Un simple relâchement dans l’entretien, et la piscine devient le terrain de jeu d’algues parfois invisibles, souvent résistantes.
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Voici les facteurs qui accélèrent leur installation :
- Le soleil, complice discret, stimule la croissance des algues dès que l’eau dépasse 20°C.
- Une filtration insuffisante ou mal réglée laisse les micro-organismes s’accumuler sans frein.
- Un pH qui sort des clous, même légèrement, réduit la puissance des produits de traitement.
Maintenir l’équilibre général de l’eau n’est pas facultatif. Sans contrôle régulier, même une piscine entretenue avec soin se transforme en vivier à algues. La moindre variation de paramètre peut déclencher une prolifération rapide.
Le pH de l’eau : un facteur clé dans la lutte contre les algues
Le pH se pose en arbitre de la lutte contre les algues. C’est lui qui fixe si l’eau penche vers l’acidité ou l’alcalinité. Que le pH dérape, et l’efficacité des traitements s’effondre. Prenez le chlore : dès que le pH s’éloigne de sa zone de prédilection, son pouvoir désinfectant fond. Conséquence : les algues prennent de l’assurance, l’eau devient terne et les parois se couvrent d’un voile verdâtre.
Loin de n’être qu’une donnée chimique, le pH détermine la performance réelle des produits de traitement. Trop bas, l’eau attaque les équipements, irrite la peau et les yeux. Trop haut, c’est l’effet inverse : le chlore agit mal, les algues se multiplient, les traitements perdent leur utilité.
Les points suivants illustrent ce rôle charnière du pH :
- Un pH mal calibré freine l’action des désinfectants.
- Pour tenir les algues à distance, la zone de confort se situe entre 7,2 et 7,4.
- Des contrôles fréquents s’imposent, surtout lors des pics de chaleur ou après des baignades répétées.
Le pH agit à la manière d’un chef d’orchestre : c’est lui qui assure l’harmonie de l’eau. Ajustez-le avec rigueur, testez-le souvent : c’est la meilleure défense contre l’installation des algues.
Quel est le pH idéal pour une piscine sans algues ?
Le point d’équilibre pour une piscine saine ? Un pH compris entre 7,2 et 7,4. Cette fourchette permet de concilier acidité et alcalinité, et de maintenir une eau limpide, stable et défendue contre les algues. À cette valeur, le chlore et les autres traitements agissent pleinement, empêchant la formation de dépôts sur les parois et au fond.
L’eau du bassin n’est jamais figée : soleil, baignades fréquentes, variations de température provoquent des fluctuations du pH. Seule une surveillance régulière permet de préserver une eau saine et de contenir la progression des micro-organismes.
Voici ce qui se produit si le pH s’éloigne de la zone idéale :
- En dessous de 7,2, l’eau devient agressive, irritante pour la peau et les yeux, et met en péril les équipements.
- Au-dessus de 7,4, les algues prolifèrent et les produits de traitement perdent en efficacité.
Pour corriger le pH, misez sur des correcteurs adaptés : pH plus ou pH moins, en respectant scrupuleusement les dosages. Un entretien soigné, une filtration performante, et la prévention des algues devient une routine maîtrisée, accessible à quiconque s’astreint à la rigueur du traitement de l’eau.
Conseils pratiques et produits efficaces pour garder une eau limpide
Veiller à la qualité de l’eau et limiter la prolifération des algues exige de la régularité. Le traitement de la piscine doit s’adapter à la fréquentation et aux caprices du climat. Première étape : analysez le pH avant toute correction. Un test rapide, deux fois par semaine en pleine saison, suffit à anticiper les dérives et à intervenir sans attendre.
Quelques réflexes à intégrer pour une eau irréprochable :
- En cas d’eau trouble ou verdissante, misez sur un traitement choc. Le chlore choc reste la référence pour éliminer rapidement les algues déjà installées.
- Pour les bassins chauffés ou les spas, le brome remplace avantageusement le chlore : il supporte mieux les écarts de pH.
- Pour prévenir, ajoutez régulièrement un algicide adapté à votre traitement. Certains produits conjuguent action préventive et curative.
La filtration n’est pas à négliger : un filtre propre, un temps de filtration adapté à la température (en général, divisez la température de l’eau par deux pour obtenir le nombre d’heures de filtration) permettent une circulation efficace et limitent la stagnation propice aux algues.
Pour corriger un pH instable, le bicarbonate de soude ou les correcteurs spécifiques rééquilibrent le rapport acidité-alcalinité. Nettoyez régulièrement parois et fond, sans oublier skimmers et paniers de préfiltre. Cette routine rigoureuse paie : à la clé, une eau limpide, saine, et une piscine où les algues n’ont pas leur mot à dire.
